Elle
lundi, juillet 28, 2003
 
Elle est arrivée un beau matin au milieu de mon jardin,
je ne sais pas d'ou elle venait, elle n'a jamais voulu s'étendre sur le sujet,
elle a débarqué ici, je l'ai prise comme ca, sans poser de question...
Je l'ai trouvé ni belle, ni moche, une nana comme les autres,
Mlle Tout le Monde.
Elle était trés bavarde et elle avait pleins de défauts, mais ce n'était pas trés
grave, elle était un petit peu comme moi, mais énormément différente....
C'est elle que je décris et que je raconte..
Elle,un petit bout de bonne femme arrivée un jour, comme ca,
dans mon jardin... :)



 
samedi, juillet 26, 2003
  <...>
Elle craque elle n'y peut rien, une seconde tout va pour le meilleur
et celle d'aprés tout s'enfuie...
Je le vois bien elle essaie de faire des efforts, de prendre sur elle,
mais elle n'y peut rien c'est comme une vague qui la submerge, qui l'etouffe
sans lui laisser ni le temps, ni le droit de réagir.
Elle s'emporte, elle veut tout casser, s'en aller, partir ailleurs,
loin de la ou elle se trouve...
Elle s'étouffe, se deteste, s'emporte contre elle meme, mais
dés qu'elle aura un moment pour penser a autre chose,
le soleil réaparaitra devant les nuages c'est toujours comme ca et elle le sait,
elle se connait, elle est elle...
Mais elle arrive a se detester a se hair, a vouloir sortir de se corps, ou
plutot de cette tete dans laquelle elle ne se reconnait pas toujours,
c'est quelquechose de puissant et de douloureux a la fois,
ce n'est rien de dramatique, ou d'horrible, ca arrive a tout le monde
le genre de réaction qu'on ne comprend pas et qu'on souhaiterai
qu'elles soient tellement différentes de ce qu'elles sont...
Elle a l'air calmé, je sens sa respiration qui s'apaise,
esperons que ca aille mieux....
 
  Tic tic tic...

Tic tic tic, la pluie sur les carreaux,
elle, toujours et encore regarde par la fenetre de la
salle a manger, elle a l'air perdue dans quelques
pensées byzarres....
Un demi-sourire eclaire son visage, surement le souvenir de quelque chose
d'agréable face a cette pluie timide qui tombe sur le jardin...
Elle a l'air calme et détendue, la pluie l'attire, elle a envie de se glisser sous
les gouttes, elle sait qu'elle va avoir froid et que ce froid la transpercera
jusqu'a l'os a cause du vent, mais elle s'en fiche, elle pense a la douche brulante
qui l'attendra alors....
Le vent devient plus puissant, elle regarde les plantes plier sous sa force et se
demande qu'elle effet ca fait d'etre balancé de droite a gauche par une force invisible
La maison sous la pluie semble transformé, les briques rouges ne sont plus mises
en valeur par le soleil qui les allument, mais la grisaille donne de la force a cette puissante
maison, elle semble faite d'un bloc et irresistible comme si elle prenait vie, comme si
elle décidait de ne pas bouger de sa place magré tout.
Elle n'est plus a la fenetre, elle est surement retourné a quelques occupations interne
en attendant, la pluie diminue et le soleil a l'air de pointer le bout de son nez...

 
  Elle...
Sa tete glisse et dodeline au son de la musique,
ses yeux verts et gris se perdent dans des pensées qu'elle
voudrait oublier, des pensées avec lesquelles
elle se bat chaque soir avant de s'endormir,
elle voudrait profiter, mordre a pleines dents dans ce qui s'offre a elle, mais elle n'arrive pas a profiter, elle ne peut que penser a avant...
Le soleil l'agace et la pluie la rend triste, rien ne la satisfait,
rien ne remplit le vide qu'elle ressent...
Sauf peut etre une voix, un sourire, mais la encore elle
se bat contre ca, contre le desir qu'elle a de se laisser glisser, de se laisser
prendre dans le miel et la chaleur de cette voix tel une mouche dans
la confiture...
Ses journées se ressemblent, rien ne vient troubler le train train quotidien,
elle la regarde de facon mi-amusée, mi-desapointée, elle ressemble a un général,
sous ses ordres son "équipe" file droit, ou alors a un chirurgien...Peut importe la métaphore... :)
Bercée par les paroles de la chanson, elle se laisse emporter ailleurs,
elle s'imagine etre dans la chanson, etre la fille qui ramasse des jonquilles, ou encore
celle qui paresse...
Le temps passe et ses jambes s'engourdissent, il faut qu'elle change de position,
qu'elle change d'air...
L'engourdissement se transforme en picotements désagréables qui l'obligent a sortir de sa léthargie, a entre ouvrir les yeux et finalement a aller s'installer ailleurs....